Dans le tourbillon (et au sommet de la montagne) 🌪🧗♀️
Entre point final, doutes d’autrice, nouveau roman… et sortie en librairie.
Hey, hey, hey. 🤓
Avant de rentrer dans le vif du sujet — vous parler de ces dernières semaines, durant lesquelles j’ai terminé ma romance adulte, beaucoup douté, commencé à plancher sur mon prochain roman, etc. — je voulais commencer par l’essentiel : mon quatrième roman, Le Tourbillon des possibles, sort demain, le 11 juin.
Voilà. Je le pose là (même si j’en parle plus longuement dans la deuxième moitié de cette lettre), au cas où vous ne liriez pas jusqu’au bout. 😇
J’espère que vous laisserez une chance à Léonie, 23 ans, fraîchement diplômée, sans boulot en vue, qui retourne vivre chez sa mère, dans le Nord. Elle est un peu paumée, très inquiète, et franchement perdue face à l’avenir.
C’est un roman sur la vingtaine, le passage à l’âge adulte, l’entrée dans la vie active, les désillusions… et les belles surprises. Sur ces petits virages inattendus qui peuvent tout changer.
J’espère qu’il vous plaira. 🥹
Pour lire les deux premiers chapitres ➡️ je clique ici.
Maintenant que la page de pub est terminée…
Sooooooo, ça fait un bail. 🫣
La dernière fois que je vous ai écrit ici, je vous parlais de ma romance adulte/roman contemporain/truc que j’écrivais depuis janvier, en partageant les doutes auxquels je m’étais heurtée — et que je croyais avoir surmontés.
Mi-mars, j’avais replongé, pleine d’espoir, dans l’écriture de mon premier jet après avoir retravaillé mon plan. J’entamais alors l’ascension de cette montagne que je n’espérais pas trop haute pour moi, le cœur léger.
Je vous écrivais :
« J’ai pu récupérer la plupart des 30 000 mots que j’avais déjà écrits, mais cette fois, j’ai réajusté le tout, avec une vision bien plus claire de où j’allais et de ce que je voulais raconter. En février, j’ai réécrit un peu plus de 9000 mots de ce roman, et maintenant, je sais que c’est la bonne version. J’avais pris une route qui n’était pas la bonne, je suis redescendue, et j’ai repris l’ascension de la montagne, cette fois équipée.
Rendez-vous au sommet (ou peut-être un peu avant, car si j’espère mettre un point final fin avril, je vous écrirai probablement entre temps). »
Et devinez quoi ?
Je ne vous ai pas réécrit ici… mais j’ai écrit, et j’ai terminé le roman début mai, comme je l’espérais. Alléluia… non ?
Sauf que… l’ascension n’a pas été aussi simple que ma dernière lettre pouvait le laisser croire — évidemment, sinon ce serait trop facile, et pour qui je me prenais avec mon “c’est la bonne version” ? 🤐
Passé l’enthousiasme de retrouver mon histoire avec une vision plus claire, les doutes sont revenus me tenir compagnie. J’ai douté du chemin à prendre, de ma capacité à finir ce premier jet, de l’intérêt même du roman… Je n’aimais pas ce que j’écrivais.
Et après avoir terminé un roman que j’avais adoré écrire du début à la fin (Le Tourbillon des possibles, qui sort demain — le 11 juin — en librairie… déso pas déso mais j’aime trop ce livre pour ne pas vous spammer un peu), c’était difficile de renouer avec ce rapport mitigé à l’écriture — que j’avais déjà connu avec Les Coquillages ne s’ouvrent qu’en été.
Pendant l’écriture de ce “roman 5”, mon état d’esprit et mon avis sur le texte changeaient littéralement d’un jour à l’autre. Il suffisait d’une séance difficile pour que j’aie envie de tout jeter… et d’une séance fluide pour me dire que j’avais une pépite entre les mains.
Autant dire que c’était compliqué de vous partager quoi que ce soit ici — ou même de comprendre moi-même ce que je ressentais. Je me suis demandé si le problème venait du roman. Si c’était normal. Après tout, chaque expérience d’écriture est différente : j’ai adoré écrire Nos plus belles années et détesté écrire Les Coquillages ne s’ouvrent qu’en été…, et aujourd’hui, je les aime tous les deux de tout mon cœur.
Bref : arriver au point final n’a pas été simple. 🫠
Et quand je l’ai posé, début mai, j’avais déjà dressé une longue liste de tout ce qui n’allait pas, de tout ce que je voulais reprendre, et de toutes les raisons pour lesquelles ce roman ne quittera peut-être jamais mon ordinateur.
Je n’ai donc pas ressenti la satisfaction habituelle. Je n’avais pas envie de vous écrire à ce sujet. J’avais juste besoin de souffler. De penser à autre chose. D’oublier ce roman, au moins un temps.
Pourtant, pendant l’écriture, je rêvais — comme on rêve d’une bonne glace un jour de canicule 🍦 — du moment où je commencerais une newsletter par ces mots : ça y est, j’ai atteint le sommet et terminé mon roman.
Mais les jours ont passé. “Écrire ma newsletter” est resté une case non cochée sur ma to-do list, et le temps a filé plus vite que prévu… nous voilà un mois plus tard.
Pour l’instant, je laisse reposer le texte. Peut-être que j’y reviendrai, si l’envie revient, pour reprendre tout ce qui cloche. Je déciderai, à ce moment-là, s’il mérite ou non d’être publié.
C’est justement pour ça que je ne voulais pas le signer à l’avance : je voulais me laisser la liberté de l’écrire sans l’obligation de le publier, si je ne l’aimais pas assez. Est-ce que cette liberté m’a rendue plus fragile ? Est-ce que, parce que j’ai le choix, je doute plus que si un contrat m’avait liée au projet dès le départ ? Je ne sais pas. Mais j’espère y voir plus clair lorsque je le relirai.
Et maintenant, on en est où ?
Eh bien, maintenant, je bosse sur un nouveau roman. Le sixième. Ou peut-être le cinquième à paraître ? C’est un roman YA contemporain, que je suis en train de terminer de planifier. Je ne veux pas trop en dire pour l’instant, mais je suis très, très emballée par ce projet, que je compte commencer à écrire fin juin — dès que l’outline sera bouclé… et que la promo du Tourbillon des possibles sera derrière moi.
Parce que oui, si je vous écris aujourd’hui, c’est aussi (et surtout) pour ça :
Mon quatrième roman, mon petit bébé que j’aime de tout mon cœur, sort demain — le 11 juin — en librairie.
Et j’ai TELLEMENT HÂÂÂÂÂTE !!! 💥



Let’s talk about it.
Le Tourbillon des possibles, c’est un roman que j’ai écrit entre septembre et décembre 2024.
Ma volonté avec ce livre, c’était de parler des années d’après. Celles dont la littérature (et la fiction en général) parle si peu : les années qui suivent le lycée, les premières fois, les grands tournants de l’adolescence. Celles de la vingtaine. Celles d’après les études. Celles des amitiés croisées en chemin, des histoires d’amour suivantes, des choix qui viennent après ceux de Parcoursup.
Dans ma note d’autrice à la fin du roman, je raconte que j’ai toujours grandi avec des livres pour m’accompagner. Des romans sur le collège, le lycée, les doutes propres à ces âges-là. Sur ce que ça veut dire de grandir, de devoir choisir, de flipper à l’idée de se tromper, d’expérimenter, de se chercher en permanence, et de vouloir à tout prix donner la bonne réponse quand on nous demande qui l’on est.
Et comme personne ne parlait de “l’après”, je pensais — naïvement — que ça voulait dire qu’il n’y avait plus grand-chose à raconter. Que le plus dur, c’était le lycée. Les choix d’orientation. Et puis basta.
Sauf que. Je suis entrée en études sup’, et ce n’était pas du tout ce que j’imaginais.
Alors j’ai écrit Nos plus belles années, puis Les Coquillages ne s’ouvrent qu’en été.
Le premier parle du système des grandes écoles et des violences systémiques (notamment les VSS) qu’il perpétue. Le second aborde, entre autres, la santé mentale des jeunes et le burn-out étudiant. Des sujets encore trop peu présents en littérature, mais qu’on commence doucement à explorer.
En revanche, ce dont on ne parle quasiment pas du tout, c’est de la fin des études et de l’entrée dans la vie active. J’ai l’impression que cette période — pourtant charnière — est complètement passée sous silence.
L’an dernier, alors que je terminais mes études, j’ai traversé une période de doutes intenses sur ce que je voulais faire de ma vie. C’était comme si, tout à coup, j’étais livrée à moi-même.
Tout était possible. Et, paradoxalement, plus rien ne semblait l’être.
J’avais l’impression d’avoir débarqué dans un monde sans le mode d’emploi — et pire encore : de comprendre que ce mode d’emploi n’existait pas.
Comme Léonie, mon personnage principal, j’ai longtemps cru que devenir adulte, c’était savoir. Être sûr·e. Ne pas douter. Pouvoir affirmer. Quand j’ai compris que ça n’arrivait jamais vraiment, j’ai paniqué. Puis j’ai réalisé que c’était peut-être une bonne nouvelle.
Mais sur le moment, la peur a pris le dessus. Alors j’ai écrit sur ça.
J’ai écrit sur une fille qui termine ses études et pense qu’elle ne trouvera jamais de travail.
Sur une fille qui rentre vivre chez sa mère et, tout à coup, ne se sent plus adulte du tout.
Sur une fille qui aimerait remonter le temps.
Sur une fille qui a toujours rêvé de partir, de faire de grandes choses, de réaliser ses rêves… et qui se retrouve soudain paralysée par la peur d’échouer.
Sur une fille tiraillée entre plusieurs vies possibles. Plusieurs versions d’elle-même.
J’ai écrit sur les désillusions. Les rencontres. Sur l’amitié à distance. L’amour et les chagrins d’amour. La famille. La nostalgie. L’amertume. La peur du futur.
Sur une fille que certain·es trouveront sans doute agaçante — je comprends —, mais pour laquelle j’ai une tendresse infinie. Parce que ce n’est jamais simple d’être “(la foutue) meilleure version de soi-même” quand on est en plein dans le tourbillon.
Pour bien faire ma promo 😇, voici le résumé officiel du roman :
« Fraîchement diplômée d’un master en cinéma et dans l’attente de trouver un travail dans ce milieu, Léonie retourne chez sa mère à Hardelot. Loin de ses amies, de ses repères et du sentiment de liberté qu’elle chérissait quand elle vivait à Paris.
Pour elle, c’est un retour amer à la case départ même s’il n’est que temporaire. Lorsqu’elle recroise Samuel, avec qui elle a partagé une histoire d’amour l’été de leurs dix-huit ans, elle voit une occasion de se distraire de cette période morose. Pas d’attache, rien de sérieux, puisqu’elle va bientôt repartir… Du moins c’est ce qu’elle croit, car la recherche de travail se révèle plus longue que prévu. En même temps qu’elle trépigne sur la ligne de départ de sa vie d’adulte, Léonie sent monter la peur de voir ses plans s’effondrer. Et le vertige de devoir choisir. »
Voilà.
Je pourrais continuer à m’étaler sur pourquoi j’aime tant ce roman (et j’espère que vous l’aimerez beaucoup aussi), sur mes doutes, mes petites peurs du moment…
Mais je vais m’arrêter là.
Avec l’envie, j’espère, de vous donner envie de rencontrer Léonie. Et Samuel. Et Lucie, Naïma, Charlotte, Pauline et tous·tes les autres.
Demain, Le Tourbillon des possibles sera à vous.
Vertige.
Côté dédicaces :
📍 Paris — 11 juin (DEMAIN), à partir de 19h à la Librairie de Paris (Place de Clichy, 17e) : rencontre + dédicace, avec des petites choses à grignoter et à boire.
📍 Vannes — Salon du livre Livr’à Vannes, du vendredi 13 au dimanche 15 juin.
📍 Bordeaux — Librairie Book Lovers, le 28 juin à partir de 14h (horaire à confirmer, mais ce sera l’après-midi).
📍 Lille — Furet du Nord, également le 28 juin, de 15h à 18h.
Ensuite ce sera l’été, les vacances, les longues soirées à écrire en se faisant dévorer par les moustiques. Trop hâte. 🌅
Promis (vraiment cette fois), je vous écrirai bientôt pour vous parler d’autres romans que les miens et de mes petites recos culturelles de ce début d’année — que je voulais vous envoyer chaque mois, à la base… 🫠 La lettre est presque prête. Alors n’hésitez pas à vous abonner pour la recevoir.
À très vite !
Love,
Clara 💌
J'adore la couverture elle est très punchy... Ton livre me donne envie de le lire en + 😁
Déjà prise dans l’histoire avec les deux premiers chapitres, hâte de lire la suite, d’autant que je me suis sentie comme Leonie à la fin de mes études, perdue dans cette période sur laquelle on n’a aucune référence…